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Titre : Éducation physique et sports collectifs : Les sports collectifs Type de document : texte imprimé Auteurs : Nicole Dechavanne, Auteur Editeur : Paris : Vigot Année de publication : 1985 Collection : Collection Sport + enseignement, ISSN 0339-2015 num. 85 Importance : 94 p. ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7114-0961-7 Prix : 70 F Langues : Français (fre) Mots-clés : Éducation physique Les sports collectifs les options épistémologiques les règles algorithmes décisionnels calculs optico-moteurs Index. décimale : 796.3- Jeux de balle et du ballon Résumé : Perception et comprehension des situations de jeu : l’option cognitiviste
1Le jeu sportif collectif (JSC) est une activité physique et sportive dans laquelle on apprend à des élèves à s’organiser collectivement pour battre un adversaire en marquant plus de points que lui. En ce sens, elle est une pratique sportive de coopération et d’opposition dans laquelle l’activité perceptive et décisionnelle des élèves est largement mise à contribution. Sans doute est-ce pour cela que les apprentissages relatifs à l’enseignement des jeux sportifs collectifs, dans la leçon d’éducation physique et sportive, sont conduits dans une perspective cognitiviste assez nettement marquée. C’est cette dernière assertion que nous souhaiterions d’abord commenter, en rappelant que les options épistémologiques de cette conception s’ancrent dans deux engagements forts.
2– Il y a un milieu qui présente des propriétés intrinsèques et des régularités qui préexistent à toute activité cognitive. Le milieu n’est pas fait de chaos ni de désordre. Il n’est pas sans causalité, sans régularité des phénomènes qui s’y déroulent. Ce premier postulat conduit au second.
3– L’individu est susceptible d’accéder aux propriétés et régularités de ce milieu et d’en construire des représentations. Il est doté de la faculté de découvrir des relations de causalité. Seul un individu qui voit le monde dans la perspective de la causalité est apte à s’y adapter.
4Ainsi, il existe une réalité indépendamment du sujet à laquelle il accède par des mécanismes qui lui permettent de construire une traduction interne de cette réalité (mécanismes de la cognition). C’est sur la base de ces représentations que l’individu opère et calcule afin d’adapter ses comportements aux contraintes de son environnement.
5En ce sens, percevoir, décider et agir dans une situation de jeu sportif collectif suppose d’avoir construit une représentation mentale des situations et pouvoir opérer sur cette représentation grâce à des règles, ou algorithmes décisionnels, de type « si… alors ». Les propriétés intrinsèques de la situation deviennent pour le joueur sources d’informations à identifier. Par exemple, si le joueur se déplace dans l’espace libre pour se démarquer, c’est qu’il a perçu le déplacement d’un défenseur (si…) l’informant qu’un espace est en train de se libérer (… alors). Jouer se décline ainsi sous forme d’un jeu de prescriptions qui fonde une logique des actions. Cette logique est inférée de l’observation des conduites du joueur expert auquel on attribue nécessairement une démarche rationnelle. Il est celui qui a la représentation la plus complète des situations de jeu et dont les comportements s’inscrivent le plus justement dans cette logique des actions. Ainsi, dans le jeu, il est capable de discriminer les propriétés les plus pertinentes des situations qui vont le renseigner sur l’évolution potentielle des événements et ainsi de se préparer à produire une réponse juste et adaptée. Se déplacer dans l’espace libre pour se démarquer suppose avoir perçu l’élément de la situation susceptible de permettre au joueur de construire mentalement cet espace. Il peut le faire grâce à une série de calculs sur la situation ou, plus précisément, sur la représentation qu’il se fait de la situation. Dans ce cadre, le déplacement du joueur sur le point de chute d’un ballon est rendu possible à partir d’opérations mentales prenant en compte, entre autres, des vitesses de déplacements, des orientations, une hauteur de trajectoire, une vitesse estimée du ballon. Il est courant à ce propos d’entendre parler de calculs optico-moteurs.En ligne : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34058567 Éducation physique et sports collectifs : Les sports collectifs [texte imprimé] / Nicole Dechavanne, Auteur . - Paris : Vigot, 1985 . - 94 p.. - (Collection Sport + enseignement, ISSN 0339-2015; 85) .
ISBN : 978-2-7114-0961-7 : 70 F
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Éducation physique Les sports collectifs les options épistémologiques les règles algorithmes décisionnels calculs optico-moteurs Index. décimale : 796.3- Jeux de balle et du ballon Résumé : Perception et comprehension des situations de jeu : l’option cognitiviste
1Le jeu sportif collectif (JSC) est une activité physique et sportive dans laquelle on apprend à des élèves à s’organiser collectivement pour battre un adversaire en marquant plus de points que lui. En ce sens, elle est une pratique sportive de coopération et d’opposition dans laquelle l’activité perceptive et décisionnelle des élèves est largement mise à contribution. Sans doute est-ce pour cela que les apprentissages relatifs à l’enseignement des jeux sportifs collectifs, dans la leçon d’éducation physique et sportive, sont conduits dans une perspective cognitiviste assez nettement marquée. C’est cette dernière assertion que nous souhaiterions d’abord commenter, en rappelant que les options épistémologiques de cette conception s’ancrent dans deux engagements forts.
2– Il y a un milieu qui présente des propriétés intrinsèques et des régularités qui préexistent à toute activité cognitive. Le milieu n’est pas fait de chaos ni de désordre. Il n’est pas sans causalité, sans régularité des phénomènes qui s’y déroulent. Ce premier postulat conduit au second.
3– L’individu est susceptible d’accéder aux propriétés et régularités de ce milieu et d’en construire des représentations. Il est doté de la faculté de découvrir des relations de causalité. Seul un individu qui voit le monde dans la perspective de la causalité est apte à s’y adapter.
4Ainsi, il existe une réalité indépendamment du sujet à laquelle il accède par des mécanismes qui lui permettent de construire une traduction interne de cette réalité (mécanismes de la cognition). C’est sur la base de ces représentations que l’individu opère et calcule afin d’adapter ses comportements aux contraintes de son environnement.
5En ce sens, percevoir, décider et agir dans une situation de jeu sportif collectif suppose d’avoir construit une représentation mentale des situations et pouvoir opérer sur cette représentation grâce à des règles, ou algorithmes décisionnels, de type « si… alors ». Les propriétés intrinsèques de la situation deviennent pour le joueur sources d’informations à identifier. Par exemple, si le joueur se déplace dans l’espace libre pour se démarquer, c’est qu’il a perçu le déplacement d’un défenseur (si…) l’informant qu’un espace est en train de se libérer (… alors). Jouer se décline ainsi sous forme d’un jeu de prescriptions qui fonde une logique des actions. Cette logique est inférée de l’observation des conduites du joueur expert auquel on attribue nécessairement une démarche rationnelle. Il est celui qui a la représentation la plus complète des situations de jeu et dont les comportements s’inscrivent le plus justement dans cette logique des actions. Ainsi, dans le jeu, il est capable de discriminer les propriétés les plus pertinentes des situations qui vont le renseigner sur l’évolution potentielle des événements et ainsi de se préparer à produire une réponse juste et adaptée. Se déplacer dans l’espace libre pour se démarquer suppose avoir perçu l’élément de la situation susceptible de permettre au joueur de construire mentalement cet espace. Il peut le faire grâce à une série de calculs sur la situation ou, plus précisément, sur la représentation qu’il se fait de la situation. Dans ce cadre, le déplacement du joueur sur le point de chute d’un ballon est rendu possible à partir d’opérations mentales prenant en compte, entre autres, des vitesses de déplacements, des orientations, une hauteur de trajectoire, une vitesse estimée du ballon. Il est courant à ce propos d’entendre parler de calculs optico-moteurs.En ligne : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34058567 Réservation
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