Titre : |
Psychologie de la compréhension du langage |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jean-Pierre Rossi |
Mention d'édition : |
1re éd. |
Editeur : |
Bruxelles : De Boeck |
Année de publication : |
2008 |
Importance : |
291 p. |
Présentation : |
ill. |
Format : |
24 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-8041-5664-0 |
Note générale : |
Glossaire. "LMD"--Couv. |
Langues : |
Français (fre) Langues originales : Français (fre) |
Mots-clés : |
psychologie langage réseaux sémantiques l'analyseprédicative analyse syntaxique mémoire la cohérence troubles langage |
Index. décimale : |
150 |
Résumé : |
Décrire les procédures mentales qui sont à l'origine de la compréhension du langage est l'ambition des chercheurs dont les travaux sont rassemblés dans cet ouvrage. «Le langage est la capacité, spécifique à l'espèce humaine, de communiquer au moyen d'un système de signes vocaux (ou langue) mettant en jeu une technique corporelle complexe et supposant l'existence d'une fonction symbolique et de centres corticaux génétiquement spécialisés. Ce système de signes vocaux, utilisé par un groupe social (ou communauté linguistique) déterminé, constitue une langue particulière. Par les problèmes qu'il pose, le langage est le lieu d'analyses très diverses, impliquant des rapports multiples : la relation entre le sujet et le langage, qui est le domaine de la psycholinguistique, entre le langage et la société qui est le domaine de la sociolinguistique, entre la fonction symbolique et le système que constitue la langue, entre la langue comme tout et les parties qui la constituent, entre la langue comme système universel et les langues qui en sont des formes particulières, entre la langue particulière comme forme commune à un groupe social et les diverses réalisations de cette langue par les locuteurs, tout cela étant le domaine de la linguistique» (Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, 1994). Cette définition écarte évidemment ce que l'on nomme habituellement le langage animal et les langages de signes, non qu'ils ne soient pas intéressants mais parce qu'ils sortent de notre champ de compétence.
Le psychologue cognitiviste qui s'intéresse à la compréhension du langage va tenter soit de décrire comment le langage se développe et comment il est produit, soit de se centrer sur les processus mentaux qui conditionnent aussi bien son acquisition, et sa maîtrise que sa compréhension. L'approche fonctionnaliste est indissociable de la description des structures tant neurobiologiques que cognitives. Il s'agit donc à la fois de décrire la mémoire sémantique, les structures et organisations des connaissances stockées en mémoire, que leur mode de fonctionnement et leur participation à la compréhension. Le but de cet ouvrage est de présenter la synthèse la plus actuelle des connaissances acquises dans le domaine de la compréhension verbale, que la source soit un texte écrit ou une communication orale. Force est de constater que la compréhension du texte écrit a dominé les recherches actuelles. Les données obtenues constituent une base de connaissance pour aborder le langage oral.
La notion de compréhension n'a de sens que par rapport à un objet qu'il est nécessaire de préciser. Il faut expliciter ce qui est compris : comprendre les mots, les phrases, les textes. La compréhension d'une phrase suppose l'identification des fonctions de chacun des mots (verbe, nom commun...) ; l'activation des sens associés et le cas échéant le choix des signifiés les plus pertinents ; le traitement des relations propositionnelles, temporel les... et donc de l'ensemble des indicateurs langagiers (connecteurs, pronoms, conjonctions, relatives...). Comprendre un texte nécessite de plus le repérage des informations importantes, l'identification de la structure du texte, l'analyse des relations entre les événements décrits, la compréhension des argumentations développées, le traitement des cohérences référentielles et causales. L'ensemble de ces traitements doit aboutir à la construction d'une représentation cohérente qui rend au mieux compte des informations contenues dans le texte. Il est évident que le niveau de structuration de cette représentation dépend de la qualité et de la profondeur des traitements opérés. Le lecteur peut se satisfaire de l'identification des informations importantes mais peut aussi se fixer un niveau d'exigence élevé l'amenant à apprécier la validité des arguments ou à détecter contradictions et erreurs. |
Psychologie de la compréhension du langage [texte imprimé] / Jean-Pierre Rossi . - 1re éd. . - Bruxelles : De Boeck, 2008 . - 291 p. : ill. ; 24 cm. ISBN : 978-2-8041-5664-0 Glossaire. "LMD"--Couv. Langues : Français ( fre) Langues originales : Français ( fre)
Mots-clés : |
psychologie langage réseaux sémantiques l'analyseprédicative analyse syntaxique mémoire la cohérence troubles langage |
Index. décimale : |
150 |
Résumé : |
Décrire les procédures mentales qui sont à l'origine de la compréhension du langage est l'ambition des chercheurs dont les travaux sont rassemblés dans cet ouvrage. «Le langage est la capacité, spécifique à l'espèce humaine, de communiquer au moyen d'un système de signes vocaux (ou langue) mettant en jeu une technique corporelle complexe et supposant l'existence d'une fonction symbolique et de centres corticaux génétiquement spécialisés. Ce système de signes vocaux, utilisé par un groupe social (ou communauté linguistique) déterminé, constitue une langue particulière. Par les problèmes qu'il pose, le langage est le lieu d'analyses très diverses, impliquant des rapports multiples : la relation entre le sujet et le langage, qui est le domaine de la psycholinguistique, entre le langage et la société qui est le domaine de la sociolinguistique, entre la fonction symbolique et le système que constitue la langue, entre la langue comme tout et les parties qui la constituent, entre la langue comme système universel et les langues qui en sont des formes particulières, entre la langue particulière comme forme commune à un groupe social et les diverses réalisations de cette langue par les locuteurs, tout cela étant le domaine de la linguistique» (Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, 1994). Cette définition écarte évidemment ce que l'on nomme habituellement le langage animal et les langages de signes, non qu'ils ne soient pas intéressants mais parce qu'ils sortent de notre champ de compétence.
Le psychologue cognitiviste qui s'intéresse à la compréhension du langage va tenter soit de décrire comment le langage se développe et comment il est produit, soit de se centrer sur les processus mentaux qui conditionnent aussi bien son acquisition, et sa maîtrise que sa compréhension. L'approche fonctionnaliste est indissociable de la description des structures tant neurobiologiques que cognitives. Il s'agit donc à la fois de décrire la mémoire sémantique, les structures et organisations des connaissances stockées en mémoire, que leur mode de fonctionnement et leur participation à la compréhension. Le but de cet ouvrage est de présenter la synthèse la plus actuelle des connaissances acquises dans le domaine de la compréhension verbale, que la source soit un texte écrit ou une communication orale. Force est de constater que la compréhension du texte écrit a dominé les recherches actuelles. Les données obtenues constituent une base de connaissance pour aborder le langage oral.
La notion de compréhension n'a de sens que par rapport à un objet qu'il est nécessaire de préciser. Il faut expliciter ce qui est compris : comprendre les mots, les phrases, les textes. La compréhension d'une phrase suppose l'identification des fonctions de chacun des mots (verbe, nom commun...) ; l'activation des sens associés et le cas échéant le choix des signifiés les plus pertinents ; le traitement des relations propositionnelles, temporel les... et donc de l'ensemble des indicateurs langagiers (connecteurs, pronoms, conjonctions, relatives...). Comprendre un texte nécessite de plus le repérage des informations importantes, l'identification de la structure du texte, l'analyse des relations entre les événements décrits, la compréhension des argumentations développées, le traitement des cohérences référentielles et causales. L'ensemble de ces traitements doit aboutir à la construction d'une représentation cohérente qui rend au mieux compte des informations contenues dans le texte. Il est évident que le niveau de structuration de cette représentation dépend de la qualité et de la profondeur des traitements opérés. Le lecteur peut se satisfaire de l'identification des informations importantes mais peut aussi se fixer un niveau d'exigence élevé l'amenant à apprécier la validité des arguments ou à détecter contradictions et erreurs. |
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