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Auteur Eddie Ferrie |
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Titre : Kumikata : les techniques des champions Type de document : texte imprimé Auteurs : Neil Adams (1958-....), Auteur ; Eddie Ferrie, Auteur Editeur : Paris : Chiron Année de publication : 1993 Collection : Les Maîtres du judo (Paris), ISSN 1159-9847 Importance : 94 p. Format : 16*23 ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7027-0492-9 Langues : Français (fre) Mots-clés : jeux de combat kumikata PSYCHOLOGIE ET TECHNIQUE conscience Index. décimale : 796.8- Sports de combat Résumé : La psychologie a pour ambition de décrire et d'expliquer les comportements. Dans le
domaine sportif, l'attente de l'entraîneur et de l'athlète se situent, au travers de cette
description et de ces explications, dans la compréhension puis dans la prévision de telle
ou telle attitude vis-à-vis du quotidien de l'entraînement, vis-à-vis de «l'événement » que
constitue la compétition.
Il est vrai que, lorsqu'ils en assument la responsabilité, les acteurs concernés évoquent
d'abord des causes techniques et physiques pour expliquer une contre-performance,
mais il arrive aussi qu'étant démunis d'arguments, ils conçoivent qu'un aspect de la
personnalité psychique de l'athlète soit soupçonnable: motivation, anxiété, émotivité,
agressivité... A bagage technique et condition physique égaux, les niveaux spécifiques de
chacun de ces facteurs psychologiques vont déterminer la différence d'efficience des
combattants au moment précis de la compétition. Face à la difficulté de maîtriser ces
composantes psychologiques, nous voudrions souligner l'interrelation importante que
peut établir l'entraîneur entre la technique: «enchaînements de mouvements corporels
tendant au meilleur résultat dans une situation donnée » (G. VIGARELLO), et la finalité
de la psychologie sportive : régulation optimum des traits spécifiques de la performance.
C'est un fait d'observation commun que de constater qu'un athlète émotif verra sa
performance en deçà de son attente s'il n'arrive pas à maîtriser ses affects. L'individu
anxieux consomme une grande quantité d'énergie à vivre son anxiété. Tout à l'heure, elle
lui fera défaut. L'entretien et l'analyse du vécu de l'athlète, s'ils sont effectués, vont très
probablement diminuer le handicap, mais ces deux «moyens » associés à l'estimation de
sa propre valeur, c'est-à-dire au renforcement de la confiance en soi, vont très favorablement modifier la régulation des émotions si l'athlète sent que ses connaissances
techniques s'étoffent.
Au fur et à mesure que l'athlète ressent l'efficacité dont il devient capable, la confiance en
ses possibilités repousse «l'imaginaire menaçant» de l'adversaire. Pour ce qui concerne
les acquisitions de techniques d'amener et de combat au sol, on constate qu'indépendamment des progrès réalisés dans ces parties du combat, l'athlète, par un phénomène de
feed-back, prend confiance dans ses attaques en position debout car il sent que si un
«contre » le place au sol il ne sera pas démuni, comme par le passé, pour faire face. Il est
certain, et tout compétiteur l'a ressenti, que la conscience de posséder une compétence
technique qui progressivement «étend sa réputation» repousse les effets d'une anxiété
latente lorsque commence l'attente qui précède une nouvelle remise en cause de sa valeur
sportive.
Retrouver ce titre sur Numilog.com
Peut-on avancer, à partir de ces quelques réflexions, que l'anxiété excessive d'un
compétiteur puisse être traitée par la technique ? C'est vraisemblablement une approche
possible, en ce sens que la conscience d'être plus fort qu'auparavant va contribuer à
tranquilliser l'athlète inquiet. Face à un adversaire qui l'a déjà battu, si depuis cette
défaite un travail technique précis à été effectué, un argument objectif pourra être pris en
compte par l'athlète et l'entraîneur pour se forger un moral de vainqueur.
On peut ainsi être amené à penser que même pour un champion de haut niveau, de
nouvelles acquisitions techniques demeurent nécessaires pour conforter la protection de
son affectivité longtemps fragile, et ce, au-delà de l'élément tactique qui consiste à
surprendre par une nouveauté un adversaire immuable.
Si l'on exclut arbitrairement (et abusivement) les facteurs sociaux de l'environnement,
atteindre «sa valeur», c'est-à-dire le niveau que l'on peut et que l'on désire atteindre,
nécessite de travailler dans trois directions convergentes, acquisition et optimisation à
l'instant décisif:
- d'une valeur physique maximum;
- d'une compétence technique couvrant toutes les parties du combat;
- d'une stabilité psychique composée d'une motivation, d'une agressivité, d'une anxiété
et d'une affectivité efficaces, c'est-à-dire modulées à un niveau qui renforce les qualités
motrices au lieu de les inhiber.
Au stade atteint par la compétition actuelle, négliger un de ces trois fronts d'acquisitions
c'est inévitablement subir l'échec et la déception dans un avenir proche.
L'enseignant puis l'entraîneur (deux rôles bien distincts, mais souvent la même personne) se doivent, en face d'un jeune judoka qui souhaite gravir les échelons, d'adopter
un comportement d'artisan-orfèvre. Le plan d'entraînement doit naître de l'observation
méticuleuse de ces trois champs qui constituent le sportif en situation de compétition. Les
acquisitions techniques projetées doivent s'implanter dans le réel de l'individualité du
judoka en liaison avec l'expression de ses désirs, de ses besoins, de ses difficultés.
L'entraîneur devra tenir compte des acquisitions assimilées, des manques qui apparaissent, des craintes formulées vis-à-vis de tel ou tel adversaire, tout en gardant à l'esprit que
valeur physique, technique et psychique sont étroitement dépendantes les unes des
autres.
Puisse notre ouvrage, qui se voulait répertorier un aspect de l'évolution du judo de
compétition, contribuer à renouer un dialogue, qui parfois s'étiole, entre l'entraîneur,
lequel a tendance à se préoccuper d'abord et surtout de la mise en condition physique et
les athlètes pour qui la pratique de ce seul aspect de la préparation engendre des périodes
de lassitude et des paliers souvent fort longs dans le cheminement du progrès.
Nous avons présenté notre conception du judo, à la fois dans son contenu technique et
dans sa pédagogie. Nous souhaitons que le lecteur y trouve les éléments nécessaires à
CREER SA PROPRE EXPRESSION SPORTIVE et que, par son adaptation originale et
ses recherches, il contribue à son tour, aussi modestement soit-il, à l'évolution dujudo de
compétitionEn ligne : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3386169q Kumikata : les techniques des champions [texte imprimé] / Neil Adams (1958-....), Auteur ; Eddie Ferrie, Auteur . - Paris : Chiron, 1993 . - 94 p. ; 16*23. - (Les Maîtres du judo (Paris), ISSN 1159-9847) .
ISBN : 978-2-7027-0492-9
Langues : Français (fre)
Mots-clés : jeux de combat kumikata PSYCHOLOGIE ET TECHNIQUE conscience Index. décimale : 796.8- Sports de combat Résumé : La psychologie a pour ambition de décrire et d'expliquer les comportements. Dans le
domaine sportif, l'attente de l'entraîneur et de l'athlète se situent, au travers de cette
description et de ces explications, dans la compréhension puis dans la prévision de telle
ou telle attitude vis-à-vis du quotidien de l'entraînement, vis-à-vis de «l'événement » que
constitue la compétition.
Il est vrai que, lorsqu'ils en assument la responsabilité, les acteurs concernés évoquent
d'abord des causes techniques et physiques pour expliquer une contre-performance,
mais il arrive aussi qu'étant démunis d'arguments, ils conçoivent qu'un aspect de la
personnalité psychique de l'athlète soit soupçonnable: motivation, anxiété, émotivité,
agressivité... A bagage technique et condition physique égaux, les niveaux spécifiques de
chacun de ces facteurs psychologiques vont déterminer la différence d'efficience des
combattants au moment précis de la compétition. Face à la difficulté de maîtriser ces
composantes psychologiques, nous voudrions souligner l'interrelation importante que
peut établir l'entraîneur entre la technique: «enchaînements de mouvements corporels
tendant au meilleur résultat dans une situation donnée » (G. VIGARELLO), et la finalité
de la psychologie sportive : régulation optimum des traits spécifiques de la performance.
C'est un fait d'observation commun que de constater qu'un athlète émotif verra sa
performance en deçà de son attente s'il n'arrive pas à maîtriser ses affects. L'individu
anxieux consomme une grande quantité d'énergie à vivre son anxiété. Tout à l'heure, elle
lui fera défaut. L'entretien et l'analyse du vécu de l'athlète, s'ils sont effectués, vont très
probablement diminuer le handicap, mais ces deux «moyens » associés à l'estimation de
sa propre valeur, c'est-à-dire au renforcement de la confiance en soi, vont très favorablement modifier la régulation des émotions si l'athlète sent que ses connaissances
techniques s'étoffent.
Au fur et à mesure que l'athlète ressent l'efficacité dont il devient capable, la confiance en
ses possibilités repousse «l'imaginaire menaçant» de l'adversaire. Pour ce qui concerne
les acquisitions de techniques d'amener et de combat au sol, on constate qu'indépendamment des progrès réalisés dans ces parties du combat, l'athlète, par un phénomène de
feed-back, prend confiance dans ses attaques en position debout car il sent que si un
«contre » le place au sol il ne sera pas démuni, comme par le passé, pour faire face. Il est
certain, et tout compétiteur l'a ressenti, que la conscience de posséder une compétence
technique qui progressivement «étend sa réputation» repousse les effets d'une anxiété
latente lorsque commence l'attente qui précède une nouvelle remise en cause de sa valeur
sportive.
Retrouver ce titre sur Numilog.com
Peut-on avancer, à partir de ces quelques réflexions, que l'anxiété excessive d'un
compétiteur puisse être traitée par la technique ? C'est vraisemblablement une approche
possible, en ce sens que la conscience d'être plus fort qu'auparavant va contribuer à
tranquilliser l'athlète inquiet. Face à un adversaire qui l'a déjà battu, si depuis cette
défaite un travail technique précis à été effectué, un argument objectif pourra être pris en
compte par l'athlète et l'entraîneur pour se forger un moral de vainqueur.
On peut ainsi être amené à penser que même pour un champion de haut niveau, de
nouvelles acquisitions techniques demeurent nécessaires pour conforter la protection de
son affectivité longtemps fragile, et ce, au-delà de l'élément tactique qui consiste à
surprendre par une nouveauté un adversaire immuable.
Si l'on exclut arbitrairement (et abusivement) les facteurs sociaux de l'environnement,
atteindre «sa valeur», c'est-à-dire le niveau que l'on peut et que l'on désire atteindre,
nécessite de travailler dans trois directions convergentes, acquisition et optimisation à
l'instant décisif:
- d'une valeur physique maximum;
- d'une compétence technique couvrant toutes les parties du combat;
- d'une stabilité psychique composée d'une motivation, d'une agressivité, d'une anxiété
et d'une affectivité efficaces, c'est-à-dire modulées à un niveau qui renforce les qualités
motrices au lieu de les inhiber.
Au stade atteint par la compétition actuelle, négliger un de ces trois fronts d'acquisitions
c'est inévitablement subir l'échec et la déception dans un avenir proche.
L'enseignant puis l'entraîneur (deux rôles bien distincts, mais souvent la même personne) se doivent, en face d'un jeune judoka qui souhaite gravir les échelons, d'adopter
un comportement d'artisan-orfèvre. Le plan d'entraînement doit naître de l'observation
méticuleuse de ces trois champs qui constituent le sportif en situation de compétition. Les
acquisitions techniques projetées doivent s'implanter dans le réel de l'individualité du
judoka en liaison avec l'expression de ses désirs, de ses besoins, de ses difficultés.
L'entraîneur devra tenir compte des acquisitions assimilées, des manques qui apparaissent, des craintes formulées vis-à-vis de tel ou tel adversaire, tout en gardant à l'esprit que
valeur physique, technique et psychique sont étroitement dépendantes les unes des
autres.
Puisse notre ouvrage, qui se voulait répertorier un aspect de l'évolution du judo de
compétition, contribuer à renouer un dialogue, qui parfois s'étiole, entre l'entraîneur,
lequel a tendance à se préoccuper d'abord et surtout de la mise en condition physique et
les athlètes pour qui la pratique de ce seul aspect de la préparation engendre des périodes
de lassitude et des paliers souvent fort longs dans le cheminement du progrès.
Nous avons présenté notre conception du judo, à la fois dans son contenu technique et
dans sa pédagogie. Nous souhaitons que le lecteur y trouve les éléments nécessaires à
CREER SA PROPRE EXPRESSION SPORTIVE et que, par son adaptation originale et
ses recherches, il contribue à son tour, aussi modestement soit-il, à l'évolution dujudo de
compétitionEn ligne : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3386169q Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité IEPS-14528 796.8-69.1 Ouvrage Institut d’Éducation Physique et Sportive Sports de combat Exclu du prêt IEPS-14529 796.8-69.2 Ouvrage Institut d’Éducation Physique et Sportive Sports de combat Disponible