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Auteur Bénédicte Grosjean |
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Urbanisation sans urbanisme / Bénédicte Grosjean
Titre : Urbanisation sans urbanisme : une histoire de la "ville diffuse" Type de document : texte imprimé Auteurs : Bénédicte Grosjean, Auteur Editeur : Wavre : Mardaga Année de publication : 2010 Importance : 1 vol. (350 p.) Présentation : ill. Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-8047-0046-1 Note générale : Éditeur : MARDAGA PIERRE (25 novembre 2010)
Langue : Français
Broché : 349 pages
ISBN-10 : 2804700461
ISBN-13 : 978-2804700461
Poids de l'article : 962 g
Dimensions : 22.1 x 2 x 24 cmLangues : Français (fre) Mots-clés : territoire ville diffuse urbain réseaux transport collectif villages urbanisation Index. décimale : 710 Urbanism Résumé : L’urbanisme traditionnel peine à appréhender des formes d’urbanisation aujourd’hui largement majoritaires en Europe : les territoires contemporains « d’entre-deux », ni urbains ni ruraux. Ils posent question à ceux qui les analysent, les organisent ou s’y inscrivent. Cet ouvrage tire ses enseignements de l’un des plus représentatifs d’entre eux : la Belgique et le Brabant, ex-province autour de Bruxelles.
Qualifier ce territoire au milieu de l’Europe, laborieuse couture entre les mondes latins, anglo-saxons et germains nécessitait non seulement une analyse critique des notions courantes (du rurbain à la città diffusa) mais aussi une re-lecture, multiscalaire, de l’histoire de sa formation. Basée sur la production d’une cartographie originale, depuis les grandes structures médiévales jusqu’aux formes contemporaines de l’habitat, elle fait apparaître des caractéristiques de polycentralité, de subsidiarité, de maillage, de pouvoir local, de villes en réseau par-delà les territoires, qui ne sont pas sans évoquer des modes de gouvernance en débat aujourd’hui. Ce terrain d’analyse mène ainsi à une réflexion méthodologique particulièrement fertile sur les territoires habités sans densité, renouvelant la manière de les appréhender.
En replaçant la « ville diffuse » dans sa complexité, ses spécificités et sa temporalité longue, cet ouvrage souhaite contribuer à une histoire large de l’urbanisation, irréductible à celle de l’urbanisme, et proposer une vision enrichie de la notion d’urbanité.
Extrait de l'introduction
L'ENTRE-DEUX, UNE IDENTITÉ ?
Ce travail cherche à définir ce qui semble être de prime abord un oxymore : l'urbanisation dispersée. L'urbanisation est en effet, au sens le plus général, la concentration de la population dans les villes, donc a priori l'agglomération. Mais aujourd'hui, force est de constater que la proportion des territoires que l'on peut encore nommer "ville" -ou "campagne" - avec quelque assurance, est extrêmement faible. Si les définitions officielles de la géographie administrative restent encore souvent cantonnées dans ces catégories tranchées, de nombreuses études urbaines en revanche, qu'elles soient menées par des économistes, des géographes, des historiens ou des urbanistes, regorgent de nouveaux concepts pour approcher ce qui n'est "ni rural, ni urbain".
Pour questionner cet état d'entre-deux territorial, une notion précise et un terrain particulier ont fait l'objet des analyses présentées ici : la "ville diffuse" et le territoire belge. La première a été conçue en 1990 pour définir le territoire entre Padoue, Mestre et Treviso ; le second a été accepté en 1830 comme état-tampon entre la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Angleterre. Que devient-on, avec une telle définition par défaut ?
D'un côté, la notion de "ville diffuse" s'est largement répandue, avec des usages variés et dans des sens parfois très différents, pour qualifier tant Johannesburg que Patelin-les-Bains, la Randstad ou la ville générique ; sa source était pourtant très précise et mérite que l'on y revienne, pour en comprendre la spécificité. De l'autre, aucun nouveau mot n'a été inventé, ni en Belgique, ni pour la Belgique. On y utilise ceux des autres pays pour se qualifier soi-même : la littérature locale décrit du "rurbain" et du "péri-urbain"' à la française, une Zwischenstadt comme dans la Ruhr, une Randstad à la hollandaise, du spraw comme en Amérique, et bien sûr, de la città diffusa comme dans le Veneto.
Examiner l'un avec l'autre - La Belgique est-elle une "ville diffuse" ? - doit dès lors permettre de les clarifier tout deux mais surtout, de s'interroger sur la manière dont on appréhende un territoire, une simple région habitée, dont Y identité n'est pas définie en amont - un état sans nation préalable. Ses caractères spatiaux seront-ils assez distinctifs pour dépasser le melting-pot culturel ? Curieuse hypothèse pour un territoire régulièrement présenté comme le plus "plat", banal et générique d'Europe ; un pays sur lequel on a écrit : «It 's a land of laissez-faire, where the cacophonie juxtaposition of designs delivers surprise after surprise, where an intense poetry lurks side by side with a nauseating banality [...]. This incredibly chaotic urban landscape seems to lack any coherence whatsoever».
Il est certain qu'une part importante des critiques relatives aux territoires "ni ruraux ni urbains" porte sur leur aspect chaotique, non structuré et par là, inintelligible. Mais s'ils sont, comme Bernardo Secchi l'a écrit, «souvent compris en relation à l'absence : absence d'ordre, d'homogénéité, d'infrastructure, de projet [...], dans les territoires de la dispersion, c'est principalement à sa propre absence que l'urbaniste se voit confronté».
Revue de presse
Un ouvrage pluridisciplinaire, qui, grâce aux outils de l'histoire, de la géographie et de l'architecture, définit avec précision ces espaces jusque-là inclassables, quelque part entre le rural et l'urbain. --Ecologik, n°22
Bénédicte Grosjean apporte une profondeur historique bienvenue aux discussions sur la périurbanisation, la rurbanisation, ou la ville diffuse, et il sera à l'avenir difficile de ne pas faire référence à ses travaux. --Études foncières, n°153
La recherche est charpentée par un travail tout à fait original de cadrage de la réalité bâtie, qui alterne les échelles locale et territoriale. La pertinence de ce travail d'histoire urbanistique est de s'approprier précisément les outils urbanistiques de description du territoire et de rester dans l'observation factuelle, dégagée de tout déterminisme historique. --Géry Leloutre, A+, n°229
Biographie de l'auteur
Ingénieure architecte (UCLouvain) et Docteur en urbanisme (co-tutelle avec l’Université de Paris VIII), Bénédicte Grosjean est aujourd’hui enseignante titulaire à l’École nationale supérieure d’Architecture de Strasbourg, domaine « ville et territoire », Chargée de cours à la Faculté d’Architecture de l’UCLouvain (LOCI) et chercheuse au laboratoire de l’IPRAUS (ENSA Paris-Belleville). Son doctorat a obtenu en France le Prix de la Thèse sur la Ville 2007 (APERAU, CERTU, CFDU et PUCA).Note de contenu : annexes
bibliog.
indexUrbanisation sans urbanisme : une histoire de la "ville diffuse" [texte imprimé] / Bénédicte Grosjean, Auteur . - Wavre : Mardaga, 2010 . - 1 vol. (350 p.) : ill. ; 24 cm.
ISBN : 978-2-8047-0046-1
Éditeur : MARDAGA PIERRE (25 novembre 2010)
Langue : Français
Broché : 349 pages
ISBN-10 : 2804700461
ISBN-13 : 978-2804700461
Poids de l'article : 962 g
Dimensions : 22.1 x 2 x 24 cm
Langues : Français (fre)
Mots-clés : territoire ville diffuse urbain réseaux transport collectif villages urbanisation Index. décimale : 710 Urbanism Résumé : L’urbanisme traditionnel peine à appréhender des formes d’urbanisation aujourd’hui largement majoritaires en Europe : les territoires contemporains « d’entre-deux », ni urbains ni ruraux. Ils posent question à ceux qui les analysent, les organisent ou s’y inscrivent. Cet ouvrage tire ses enseignements de l’un des plus représentatifs d’entre eux : la Belgique et le Brabant, ex-province autour de Bruxelles.
Qualifier ce territoire au milieu de l’Europe, laborieuse couture entre les mondes latins, anglo-saxons et germains nécessitait non seulement une analyse critique des notions courantes (du rurbain à la città diffusa) mais aussi une re-lecture, multiscalaire, de l’histoire de sa formation. Basée sur la production d’une cartographie originale, depuis les grandes structures médiévales jusqu’aux formes contemporaines de l’habitat, elle fait apparaître des caractéristiques de polycentralité, de subsidiarité, de maillage, de pouvoir local, de villes en réseau par-delà les territoires, qui ne sont pas sans évoquer des modes de gouvernance en débat aujourd’hui. Ce terrain d’analyse mène ainsi à une réflexion méthodologique particulièrement fertile sur les territoires habités sans densité, renouvelant la manière de les appréhender.
En replaçant la « ville diffuse » dans sa complexité, ses spécificités et sa temporalité longue, cet ouvrage souhaite contribuer à une histoire large de l’urbanisation, irréductible à celle de l’urbanisme, et proposer une vision enrichie de la notion d’urbanité.
Extrait de l'introduction
L'ENTRE-DEUX, UNE IDENTITÉ ?
Ce travail cherche à définir ce qui semble être de prime abord un oxymore : l'urbanisation dispersée. L'urbanisation est en effet, au sens le plus général, la concentration de la population dans les villes, donc a priori l'agglomération. Mais aujourd'hui, force est de constater que la proportion des territoires que l'on peut encore nommer "ville" -ou "campagne" - avec quelque assurance, est extrêmement faible. Si les définitions officielles de la géographie administrative restent encore souvent cantonnées dans ces catégories tranchées, de nombreuses études urbaines en revanche, qu'elles soient menées par des économistes, des géographes, des historiens ou des urbanistes, regorgent de nouveaux concepts pour approcher ce qui n'est "ni rural, ni urbain".
Pour questionner cet état d'entre-deux territorial, une notion précise et un terrain particulier ont fait l'objet des analyses présentées ici : la "ville diffuse" et le territoire belge. La première a été conçue en 1990 pour définir le territoire entre Padoue, Mestre et Treviso ; le second a été accepté en 1830 comme état-tampon entre la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Angleterre. Que devient-on, avec une telle définition par défaut ?
D'un côté, la notion de "ville diffuse" s'est largement répandue, avec des usages variés et dans des sens parfois très différents, pour qualifier tant Johannesburg que Patelin-les-Bains, la Randstad ou la ville générique ; sa source était pourtant très précise et mérite que l'on y revienne, pour en comprendre la spécificité. De l'autre, aucun nouveau mot n'a été inventé, ni en Belgique, ni pour la Belgique. On y utilise ceux des autres pays pour se qualifier soi-même : la littérature locale décrit du "rurbain" et du "péri-urbain"' à la française, une Zwischenstadt comme dans la Ruhr, une Randstad à la hollandaise, du spraw comme en Amérique, et bien sûr, de la città diffusa comme dans le Veneto.
Examiner l'un avec l'autre - La Belgique est-elle une "ville diffuse" ? - doit dès lors permettre de les clarifier tout deux mais surtout, de s'interroger sur la manière dont on appréhende un territoire, une simple région habitée, dont Y identité n'est pas définie en amont - un état sans nation préalable. Ses caractères spatiaux seront-ils assez distinctifs pour dépasser le melting-pot culturel ? Curieuse hypothèse pour un territoire régulièrement présenté comme le plus "plat", banal et générique d'Europe ; un pays sur lequel on a écrit : «It 's a land of laissez-faire, where the cacophonie juxtaposition of designs delivers surprise after surprise, where an intense poetry lurks side by side with a nauseating banality [...]. This incredibly chaotic urban landscape seems to lack any coherence whatsoever».
Il est certain qu'une part importante des critiques relatives aux territoires "ni ruraux ni urbains" porte sur leur aspect chaotique, non structuré et par là, inintelligible. Mais s'ils sont, comme Bernardo Secchi l'a écrit, «souvent compris en relation à l'absence : absence d'ordre, d'homogénéité, d'infrastructure, de projet [...], dans les territoires de la dispersion, c'est principalement à sa propre absence que l'urbaniste se voit confronté».
Revue de presse
Un ouvrage pluridisciplinaire, qui, grâce aux outils de l'histoire, de la géographie et de l'architecture, définit avec précision ces espaces jusque-là inclassables, quelque part entre le rural et l'urbain. --Ecologik, n°22
Bénédicte Grosjean apporte une profondeur historique bienvenue aux discussions sur la périurbanisation, la rurbanisation, ou la ville diffuse, et il sera à l'avenir difficile de ne pas faire référence à ses travaux. --Études foncières, n°153
La recherche est charpentée par un travail tout à fait original de cadrage de la réalité bâtie, qui alterne les échelles locale et territoriale. La pertinence de ce travail d'histoire urbanistique est de s'approprier précisément les outils urbanistiques de description du territoire et de rester dans l'observation factuelle, dégagée de tout déterminisme historique. --Géry Leloutre, A+, n°229
Biographie de l'auteur
Ingénieure architecte (UCLouvain) et Docteur en urbanisme (co-tutelle avec l’Université de Paris VIII), Bénédicte Grosjean est aujourd’hui enseignante titulaire à l’École nationale supérieure d’Architecture de Strasbourg, domaine « ville et territoire », Chargée de cours à la Faculté d’Architecture de l’UCLouvain (LOCI) et chercheuse au laboratoire de l’IPRAUS (ENSA Paris-Belleville). Son doctorat a obtenu en France le Prix de la Thèse sur la Ville 2007 (APERAU, CERTU, CFDU et PUCA).Note de contenu : annexes
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité ST18316 710/87.1 Ouvrage Faculté des Sciences et de la Technologie 700 - Arts, Loisirs et Sports Exclu du prêt ST18317 710/87.2 Ouvrage Faculté des Sciences et de la Technologie 700 - Arts, Loisirs et Sports Disponible