Titre : |
Fun-board : exercices pour acquérir les standards, initiation |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jacques Saury, Auteur ; Jacky Sigrand, Auteur ; André ZEITLER, Auteur |
Editeur : |
Paris: Chiron |
Année de publication : |
1990 |
Mots-clés : |
Le funboard la planche à voile le matériel les matériels qui glissent sur l'eau le matériel sophistiqué et coûteux l' équilibre coordination motrice et condition physique solide les Manœuvres |
Index. décimale : |
797- Natation/Sports nautiques |
Résumé : |
Le funboard (de l'anglais, littéralement « planche d'amusement ») est une déclinaison de la planche à voile, le matériel étant conçu (absence de dérive centrale et planche courte) pour naviguer exclusivement au planing, et donc dans un vent déjà bien établi.
Le nom dérive des sensations procurées par la vitesse et la vivacité de ces matériels qui glissent sur l'eau (parfois à plus de 30 nœuds, soit presque 60 km/h, vitesse plus que respectable sur l'eau). Elles sont capables de manœuvres acrobatiques (sauts et parfois même loopings) peuvent affronter de grosses vagues et des vents forts (jusqu'au bas de la force 8 Beaufort).
Le funboard se présente comme une évolution spécialisée de la planche à voile avec une recherche des sensations de glisse, de vitesse et d'acrobaties. En pratique le flotteur de funboard présente plusieurs caractéristiques majeures qui le distinguent de la planche à voile de débutant :
1° absence de dérive : le flotteur ne comporte qu'un aileron à l'extrême arrière: Son ancrage devant être extrêmement solide il est souvent réalisé par un emmanchement cônique dans un boîtier normalisé (Powerbox, trim box, Tuttle box, deep Tuttle box, Tiga box...)
2°Faible longueur: les véritables funboards font moins de 3 m (ou 10 pieds) de longueur hors tout contre 3,30 à 3,80 m pour les planches classiques
3° Faible volume: alors qu'une planche de débutant stable et porteuse affiche jusquà 200 litres de volume, une planche de funboard est en général en dessous de 150 Litres pour les plus grandes et descend jusqu'à 80 litres, voire moins, pour les planches de moins de 2M50 destinées à la pratiques extrême dans les grosses vagues et le grand vent. Ces planches à faible volume coulent à l'arrêt sous le poids du planchiste et excluent le démarrage traditionnel en relevant la voile avec le tire veille.Elles sont dénommées sinkers (littéralement couleuses)par les véliplanchistes, grands amateurs d'anglicismes et nécessitent de se faire soulever par la voile comme par un parachute ascensionnel avec ou sans appui sur le fond de l'eau (beach start ou waterstart).
4° Légèreté (corollaire des deux précédentes), la légéreté des flotteurs facilite la vitesse, le saut ou les manœuvres spectaculaires. Une planche classique pèse une vingtaine de kilos, alors que certaines funboards réalisées en matériaux sophistiqués comme les composites de carbone epoxy pèsent seulement 6 ou 7 kilos.
5° Une carène optimisée pour déjauger et planer, avec des rails (angles pont / semelle correspondant à la carre des skieurs) prévus pour tourner à haute vitesse en s'inclinant à l'intérieur du virage à la façon d'un motocycliste négociant une courbe, une technique parfois appelée carving (Les planches lentes naviguant en mode archimédique évoluent au contraire à l'inverse de l'inclinaison, par la déformation du volume immergé due à la gîte). La forme de la carêne, tendue ou"bananée" et la présence de rails plus ou moins aigus dépend du programme (vitesse en ligne droite ou manœuvres acrobatiques dans les vagues).
6° une ou plusieurs voile(s) spéciale(s) : Même si les gréements varient beaucoup suivant le programme et si, de plus, il est fortement conseillé au funboarder d'avoir au moins trois surfaces de voiles disponibles dans son quiver (littéralement carquois, sa panoplie de matériel,)pour s'adapter au vent régnant, ces voiles sont à la fois légères et solides, utilisant des tissus très sophistiqués (et coûteux) ou des intissés de mylar, souvent renforcés de fibres de carbone ou de kevlar et pouvues de lattes intégrales allant du fourreau de mât à la chute de la voile (Voiles dites full battened) et parfois de pièces spéciales pour améliorer la courbure et le profil (camber inducers) suivant une technique déjà connue du pionnier de l'aérodynamique de la voile des années 30, Manfred Curry.
Matériel
Dérivé de la planche à voile traditionnelle (windsurf en anglais), le funboard est une discipline dont le matériel est composé d'un gréement (voile lattée tendue le long d'un mât entre le point d'écoute et d'amure, puis par le wishbone qui tend le point d'écoute), rattaché au flotteur par un diabolo articulé dans toutes les directions.
Les planches de funboard sont plus courtes et n'ont pas de dérive centrale mais seulement une petite dérive arrière fixe nommée aileron
L'utilisation de ce type d'embarcation dans des conditions fortes de vent nécessite d'être équipé de moyens d'accroches très robustes et efficaces, tels que les footstraps (sortes de sangles pour maintenir les pieds sur le flotteur) et le harnais (qui existait déjà, mais en version très simple). Plusieurs tendances de harnais se développent. Les harnais culotte (accroche basse), le harnais ceinture (accroche moyenne), le harnais thoracique à bretelles (accroche haute). Certains funboarders utilisent le harnais culotte dans des conditions de slalom pour plus de performance, tandis que le harnais ceinture et thoracique semblent plus adaptés à des conditions dans les vagues (pour se décrocher plus facilement).
Manœuvres
Les planches de funboard sont prévues pour naviguer au planning. Le changement d'amure se fait surtout par empannage (ou jibe) c'est-à-dire en passant vent arrière. Le virement lof pour lof, en passant vent debout, étant rendu difficile par le manque de place devant le mat et par le peu de flottabilité des planches, de plus ce dernier ne peut pas s'effectuer sans perte du planning.
flottabilité des planches de funboard étant faible il est difficile de se tenir dessus à l'arrêt. De ce fait le départ s'effectue généralement en water start : le véliplanchiste extrait la voile de l'eau en nageant, puis s'aide de la poussée vélique pour monter sur le flotteur pendant que celui-ci commence à prendre de la vitesse.
Toutefois ces sensations réellement enivrantes ont leur prix : matériel sophistiqué et coûteux (en neuf) mais surtout entraînement sans faille, excellent équilibre, parfaite coordination motrice et condition physique solide qui en font un sport fascinant… mais aussi parfois très frustrant lorsque le vent annoncé par les prévisions météo n'est pas au rendez-vous. |
Fun-board : exercices pour acquérir les standards, initiation [texte imprimé] / Jacques Saury, Auteur ; Jacky Sigrand, Auteur ; André ZEITLER, Auteur . - [S.l.] : Paris: Chiron, 1990.
Mots-clés : |
Le funboard la planche à voile le matériel les matériels qui glissent sur l'eau le matériel sophistiqué et coûteux l' équilibre coordination motrice et condition physique solide les Manœuvres |
Index. décimale : |
797- Natation/Sports nautiques |
Résumé : |
Le funboard (de l'anglais, littéralement « planche d'amusement ») est une déclinaison de la planche à voile, le matériel étant conçu (absence de dérive centrale et planche courte) pour naviguer exclusivement au planing, et donc dans un vent déjà bien établi.
Le nom dérive des sensations procurées par la vitesse et la vivacité de ces matériels qui glissent sur l'eau (parfois à plus de 30 nœuds, soit presque 60 km/h, vitesse plus que respectable sur l'eau). Elles sont capables de manœuvres acrobatiques (sauts et parfois même loopings) peuvent affronter de grosses vagues et des vents forts (jusqu'au bas de la force 8 Beaufort).
Le funboard se présente comme une évolution spécialisée de la planche à voile avec une recherche des sensations de glisse, de vitesse et d'acrobaties. En pratique le flotteur de funboard présente plusieurs caractéristiques majeures qui le distinguent de la planche à voile de débutant :
1° absence de dérive : le flotteur ne comporte qu'un aileron à l'extrême arrière: Son ancrage devant être extrêmement solide il est souvent réalisé par un emmanchement cônique dans un boîtier normalisé (Powerbox, trim box, Tuttle box, deep Tuttle box, Tiga box...)
2°Faible longueur: les véritables funboards font moins de 3 m (ou 10 pieds) de longueur hors tout contre 3,30 à 3,80 m pour les planches classiques
3° Faible volume: alors qu'une planche de débutant stable et porteuse affiche jusquà 200 litres de volume, une planche de funboard est en général en dessous de 150 Litres pour les plus grandes et descend jusqu'à 80 litres, voire moins, pour les planches de moins de 2M50 destinées à la pratiques extrême dans les grosses vagues et le grand vent. Ces planches à faible volume coulent à l'arrêt sous le poids du planchiste et excluent le démarrage traditionnel en relevant la voile avec le tire veille.Elles sont dénommées sinkers (littéralement couleuses)par les véliplanchistes, grands amateurs d'anglicismes et nécessitent de se faire soulever par la voile comme par un parachute ascensionnel avec ou sans appui sur le fond de l'eau (beach start ou waterstart).
4° Légèreté (corollaire des deux précédentes), la légéreté des flotteurs facilite la vitesse, le saut ou les manœuvres spectaculaires. Une planche classique pèse une vingtaine de kilos, alors que certaines funboards réalisées en matériaux sophistiqués comme les composites de carbone epoxy pèsent seulement 6 ou 7 kilos.
5° Une carène optimisée pour déjauger et planer, avec des rails (angles pont / semelle correspondant à la carre des skieurs) prévus pour tourner à haute vitesse en s'inclinant à l'intérieur du virage à la façon d'un motocycliste négociant une courbe, une technique parfois appelée carving (Les planches lentes naviguant en mode archimédique évoluent au contraire à l'inverse de l'inclinaison, par la déformation du volume immergé due à la gîte). La forme de la carêne, tendue ou"bananée" et la présence de rails plus ou moins aigus dépend du programme (vitesse en ligne droite ou manœuvres acrobatiques dans les vagues).
6° une ou plusieurs voile(s) spéciale(s) : Même si les gréements varient beaucoup suivant le programme et si, de plus, il est fortement conseillé au funboarder d'avoir au moins trois surfaces de voiles disponibles dans son quiver (littéralement carquois, sa panoplie de matériel,)pour s'adapter au vent régnant, ces voiles sont à la fois légères et solides, utilisant des tissus très sophistiqués (et coûteux) ou des intissés de mylar, souvent renforcés de fibres de carbone ou de kevlar et pouvues de lattes intégrales allant du fourreau de mât à la chute de la voile (Voiles dites full battened) et parfois de pièces spéciales pour améliorer la courbure et le profil (camber inducers) suivant une technique déjà connue du pionnier de l'aérodynamique de la voile des années 30, Manfred Curry.
Matériel
Dérivé de la planche à voile traditionnelle (windsurf en anglais), le funboard est une discipline dont le matériel est composé d'un gréement (voile lattée tendue le long d'un mât entre le point d'écoute et d'amure, puis par le wishbone qui tend le point d'écoute), rattaché au flotteur par un diabolo articulé dans toutes les directions.
Les planches de funboard sont plus courtes et n'ont pas de dérive centrale mais seulement une petite dérive arrière fixe nommée aileron
L'utilisation de ce type d'embarcation dans des conditions fortes de vent nécessite d'être équipé de moyens d'accroches très robustes et efficaces, tels que les footstraps (sortes de sangles pour maintenir les pieds sur le flotteur) et le harnais (qui existait déjà, mais en version très simple). Plusieurs tendances de harnais se développent. Les harnais culotte (accroche basse), le harnais ceinture (accroche moyenne), le harnais thoracique à bretelles (accroche haute). Certains funboarders utilisent le harnais culotte dans des conditions de slalom pour plus de performance, tandis que le harnais ceinture et thoracique semblent plus adaptés à des conditions dans les vagues (pour se décrocher plus facilement).
Manœuvres
Les planches de funboard sont prévues pour naviguer au planning. Le changement d'amure se fait surtout par empannage (ou jibe) c'est-à-dire en passant vent arrière. Le virement lof pour lof, en passant vent debout, étant rendu difficile par le manque de place devant le mat et par le peu de flottabilité des planches, de plus ce dernier ne peut pas s'effectuer sans perte du planning.
flottabilité des planches de funboard étant faible il est difficile de se tenir dessus à l'arrêt. De ce fait le départ s'effectue généralement en water start : le véliplanchiste extrait la voile de l'eau en nageant, puis s'aide de la poussée vélique pour monter sur le flotteur pendant que celui-ci commence à prendre de la vitesse.
Toutefois ces sensations réellement enivrantes ont leur prix : matériel sophistiqué et coûteux (en neuf) mais surtout entraînement sans faille, excellent équilibre, parfaite coordination motrice et condition physique solide qui en font un sport fascinant… mais aussi parfois très frustrant lorsque le vent annoncé par les prévisions météo n'est pas au rendez-vous. |
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