Titre : |
L'expérience corporelle |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Benoît Huet (1966-....), Directeur de publication, rédacteur en chef ; Nathalie Gal-Petitfaux, Directeur de publication, rédacteur en chef |
Editeur : |
Paris : Éd. EP&S |
Année de publication : |
DL 2011 |
Collection : |
Pour l'action (Paris), ISSN 1624-2394 num. 17 |
Importance : |
1 vol. (128 p.) |
Format : |
19 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-86713-390-9 |
Prix : |
14 EUR |
Note générale : |
Bibliogr. p. 127. Lexique. Index |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
l'activité physique le jeu du corps les questions du mouvement le jeune enfant élévation de la température sudation sensations d'effort sentiment de difficulté |
Index. décimale : |
372- l'Enseignement en EPS |
Résumé : |
Présentation de l'éditeur
Si l'activité physique suppose par évidence la mise en jeu du corps, celle-ci dépasse la simple question du mouvement.
En partant de points de vue théoriques divers, en explorant différents contextes de pratique, cet ouvrage clarifie la place particulière du corps dans la constitution de toute expérience humaine, sociale et culturelle, ainsi que les rapports qui s'établissent entre expérience, corps et pensée.
Pour faire le lien entre les savoirs et les pratiques :
- une synthèse des connaissances scientifiques les plus actuelles ;
- une analyse de situations concrètes décrivant des procédures et des outils utilisés sur le terrain.
Nombreuses sont les expériences qui comportent une dimension corporelle évidente. Pour le jeune enfant qui apprend à écrire, pour le sportif qui s'entraîne ou pour le marcheur du dimanche, agir suppose la mise en mouvement du corps. Chacun peut évoquer des ressentis liés à cet engagement corporel : modifications de l'état du corps (élévation de la température, sudation), sensations d'effort, sentiment de difficulté ou, au contraire, de relâchement, d'aisance dans le geste, de bien-être. Lorsque ces ressentis s'accompagnent pour l'individu de connaissances nouvelles, sur soi ou sur son environnement, et que s'opère une transformation de ses ressources, nous pouvons alors parler d'expérience corporelle.
Mais une question reste en suspens, celle de savoir comment se constitue une expérience corporelle. Peut-on réduire celle-ci à de simples ressentis corporels à l'origine d'une transformation de soi ? Que se passe-t-il réellement lorsque nous mettons notre corps à l'épreuve ou lorsque nous cherchons à éduquer un élève par la pratique d'un sport ?
Dans un premier temps, il paraît nécessaire de chercher à mieux comprendre ce que recouvre cette notion d'expérience corporelle afin de porter un regard plus éclairé sur nos actions, qu'elles soient orientées vers nous-mêmes ou vers le développement d'autrui.
Réfléchir à ce qu'est l'expérience corporelle conduit tout d'abord à supposer qu'il existe des expériences non corporelles, comme des pensées ou des réflexions. Il y aurait donc des expériences liées au mouvement, au ressenti, et d'autres qui ne seraient pas affectées par le corps. Mais peut-on réellement penser l'expérience humaine comme indépendante du fait que nous sommes dotés d'un corps qui est nécessairement impliqué dans la manière dont nous faisons l'expérience d'une chose ? Pour F. Nietzsche, qui s'interrogeait sur l'expérience philosophique, une telle position n'est guère tenable : «Il ne nous appartient pas, à nous autres philosophes, de séparer l'âme du corps, comme le fait le vulgaire, encore moins de séparer l'âme de l'esprit. Nous ne sommes pas des grenouilles pensantes, des appareils d'objectivation et d'enregistrement sans entrailles - il nous faut constamment enfanter nos pensées du fond de nos douleurs et les pourvoir maternellement de tout ce qu'il y a en nous de sang, de coeur, de désir, de passion, de conscience, de tourment, de destin, de fatalité.» Ce qui est dit ici de l'expérience du philosophe est peut-être également vrai pour d'autres types d'expériences : il y aurait un lien entre nos ressentis corporels et nos états de pensée, entre notre façon de faire l'expérience sensible du monde et nos représentations de celui-ci et des objets qui l'habitent. Ce lien paraît aujourd'hui bien établi et largement discuté au-delà de la simple sphère philosophique, par exemple dans les domaines de la neurobiologie et de la neurophysiologie. Nos pensées sont en effet issues d'un cerveau qui possède une structure biologique, l'ensemble formant une unité fonctionnelle. Ce cerveau qui produit nos pensées, nos réflexions, est lui-même affecté par nos états corporels. En reprenant le point de vue de F. Varela, il nous faut admettre que «nous ne pouvons pas sortir du domaine spécifié par notre corps et notre système nerveux. Il n'y a pas d'autre monde que celui formé à travers les expériences qui s'offrent à nous et qui font de nous ce que nous sommes».
Présentation de l'éditeur |
L'expérience corporelle [texte imprimé] / Benoît Huet (1966-....), Directeur de publication, rédacteur en chef ; Nathalie Gal-Petitfaux, Directeur de publication, rédacteur en chef . - Paris : Éd. EP&S, DL 2011 . - 1 vol. (128 p.) ; 19 cm. - ( Pour l'action (Paris), ISSN 1624-2394; 17) . ISBN : 978-2-86713-390-9 : 14 EUR Bibliogr. p. 127. Lexique. Index Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
l'activité physique le jeu du corps les questions du mouvement le jeune enfant élévation de la température sudation sensations d'effort sentiment de difficulté |
Index. décimale : |
372- l'Enseignement en EPS |
Résumé : |
Présentation de l'éditeur
Si l'activité physique suppose par évidence la mise en jeu du corps, celle-ci dépasse la simple question du mouvement.
En partant de points de vue théoriques divers, en explorant différents contextes de pratique, cet ouvrage clarifie la place particulière du corps dans la constitution de toute expérience humaine, sociale et culturelle, ainsi que les rapports qui s'établissent entre expérience, corps et pensée.
Pour faire le lien entre les savoirs et les pratiques :
- une synthèse des connaissances scientifiques les plus actuelles ;
- une analyse de situations concrètes décrivant des procédures et des outils utilisés sur le terrain.
Nombreuses sont les expériences qui comportent une dimension corporelle évidente. Pour le jeune enfant qui apprend à écrire, pour le sportif qui s'entraîne ou pour le marcheur du dimanche, agir suppose la mise en mouvement du corps. Chacun peut évoquer des ressentis liés à cet engagement corporel : modifications de l'état du corps (élévation de la température, sudation), sensations d'effort, sentiment de difficulté ou, au contraire, de relâchement, d'aisance dans le geste, de bien-être. Lorsque ces ressentis s'accompagnent pour l'individu de connaissances nouvelles, sur soi ou sur son environnement, et que s'opère une transformation de ses ressources, nous pouvons alors parler d'expérience corporelle.
Mais une question reste en suspens, celle de savoir comment se constitue une expérience corporelle. Peut-on réduire celle-ci à de simples ressentis corporels à l'origine d'une transformation de soi ? Que se passe-t-il réellement lorsque nous mettons notre corps à l'épreuve ou lorsque nous cherchons à éduquer un élève par la pratique d'un sport ?
Dans un premier temps, il paraît nécessaire de chercher à mieux comprendre ce que recouvre cette notion d'expérience corporelle afin de porter un regard plus éclairé sur nos actions, qu'elles soient orientées vers nous-mêmes ou vers le développement d'autrui.
Réfléchir à ce qu'est l'expérience corporelle conduit tout d'abord à supposer qu'il existe des expériences non corporelles, comme des pensées ou des réflexions. Il y aurait donc des expériences liées au mouvement, au ressenti, et d'autres qui ne seraient pas affectées par le corps. Mais peut-on réellement penser l'expérience humaine comme indépendante du fait que nous sommes dotés d'un corps qui est nécessairement impliqué dans la manière dont nous faisons l'expérience d'une chose ? Pour F. Nietzsche, qui s'interrogeait sur l'expérience philosophique, une telle position n'est guère tenable : «Il ne nous appartient pas, à nous autres philosophes, de séparer l'âme du corps, comme le fait le vulgaire, encore moins de séparer l'âme de l'esprit. Nous ne sommes pas des grenouilles pensantes, des appareils d'objectivation et d'enregistrement sans entrailles - il nous faut constamment enfanter nos pensées du fond de nos douleurs et les pourvoir maternellement de tout ce qu'il y a en nous de sang, de coeur, de désir, de passion, de conscience, de tourment, de destin, de fatalité.» Ce qui est dit ici de l'expérience du philosophe est peut-être également vrai pour d'autres types d'expériences : il y aurait un lien entre nos ressentis corporels et nos états de pensée, entre notre façon de faire l'expérience sensible du monde et nos représentations de celui-ci et des objets qui l'habitent. Ce lien paraît aujourd'hui bien établi et largement discuté au-delà de la simple sphère philosophique, par exemple dans les domaines de la neurobiologie et de la neurophysiologie. Nos pensées sont en effet issues d'un cerveau qui possède une structure biologique, l'ensemble formant une unité fonctionnelle. Ce cerveau qui produit nos pensées, nos réflexions, est lui-même affecté par nos états corporels. En reprenant le point de vue de F. Varela, il nous faut admettre que «nous ne pouvons pas sortir du domaine spécifié par notre corps et notre système nerveux. Il n'y a pas d'autre monde que celui formé à travers les expériences qui s'offrent à nous et qui font de nous ce que nous sommes».
Présentation de l'éditeur |
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