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la bibliothéque universitaire d'alger sous la domination coloniale fançaise / Arab Abdelhamid
Titre : la bibliothéque universitaire d'alger sous la domination coloniale fançaise Type de document : texte imprimé Auteurs : Arab Abdelhamid, Auteur Mention d'édition : ط1 Editeur : alger : anep Année de publication : 2005 Importance : 135P Format : 21.5×14.5 Langues : Français (fre) Mots-clés : DOMINATION Index. décimale : 020 Bibliothèques Sciences Résumé : Dans l’histoire de l’imposition de l’école française en Algérie, 18831 marque pour de nombreux analystes, historiens et sociologues, une césure entre deux grandes phases qui sont généralement identifiées pour celle antérieure à cette date comme celle du refus scolaire de la part de la population locale et pour la période qui la suit comme celle de la progressive montée d’une demande scolaire qui ne devient véritablement franche qu’à partir de l’entre-deux-guerres.
2Cependant, s’il est indéniable que l’intervention des « lois Ferry » a modifié sensiblement le paysage scolaire qui prévalait jusqu’alors en Algérie, en définissant une politique cohérente qui tranche avec celle de la période précédente faite d’hésitations et de tâtonnements, la périodisation qui en découle et qui distingue un avant et un après les lois laïques demeure à notre sens réductrice à maints égards des ambiguïtés qui ont accompagné l’implantation du système scolaire français.
2 Pour le secondaire, le nombre d’élèves algériens musulmans scolarisés en 1938, par exemple, était (...)
3 85 % de la population est analphabète à la veille de l’indépendance selon M. Lacheraf. Voir Mostef (...)
4 La scolarisation des Algériens est sérieusement relancée bien que tardivement, par l’ordonnance du (...)
5 En 1889, le nombre d’élèves scolarisés était de l’ordre de 10 631 – filles comprises –, la populat (...)
3L’impact de l’école française repéré surtout à partir du constat unilatéral des seules autorités coloniales est ainsi principalement validé par la mesure statistique : la stagnation ou la progression des effectifs scolaires algériens dans le primaire deviennent à cet égard les principaux indices de la résistance ou de l’adhésion au système scolaire exogène. Or, à considérer le nombre d’étudiants qui sont passés par le système de l’enseignement secondaire et supérieur2 ou le taux d’analphabétisme relevé pour les années soixante3 ou même la part des élèves scolarisés dans le primaire – et ceci au moins jusqu’en 19584 – sur celle des enfants en âge d’être scolarisés5, le bilan scolaire colonial apparaît dérisoire n’eut été l’infléchissement tardif provoqué par la pression de la lutte de libération nationale.
4Pour qu’il y ait eu refus ou même demande scolaire, il eût fallu qu’il existât une volonté réelle et effective de scolarisation de la part des autorités coloniales, ce qui fut loin d’être le cas – même après 1883 – comme en témoignent les moyens alloués, les tergiversations et les obstacles mis ici et là à la scolarisation massive des Algériens.
6 C’est notamment la thèse de Y. Turin. Voir YvonneTurin, Affrontements culturels dans l’Algérie col (...)
5L’histoire de la politique scolaire coloniale n’a jamais été ce lent mouvement de civilisation des populations locales présentes seulement par leur refus6. Elle apparaît plutôt comme un processus profondément contradictoire dont les déterminants sont à rechercher aussi bien chez les émetteurs de cette politique qu’au niveau de ses récepteurs. Elle se laisse donc apprécier moins en termes d’effectifs algériens qui ont transité par le système de l’enseignement colonial qu’en termes de rapport de communication. Il importe de saisir, au-delà du contenu de l’émission et dans la perspective de ce qu’est l’école aujourd’hui en Algérie et de ce qu’elle représente, la manière dont le message, ici l’école, est capté, interprété et assimilé à partir des caractéristiques propres de la société réceptrice.
6La politique scolaire coloniale a été très tôt et jusqu’à une date tardive prise au piège d’une contradiction insurmontable : scolariser, c’est acculturer mais c’est aussi éveiller les consciences et courir le risque de mettre en cause le rapport colonial. Cette ambiguïté apparaît constitutive du projet colonial et inhérente au type même de colonisation. Les hésitations qui ont caractérisé la période de l’immédiate intrusion coloniale se révèlent de ce point de vue comme les prémices d’une caractéristique qui va traverser toute la politique scolaire coloniale et ceci jusqu’à la veille de l’indépendance.la bibliothéque universitaire d'alger sous la domination coloniale fançaise [texte imprimé] / Arab Abdelhamid, Auteur . - ط1 . - [S.l.] : alger : anep, 2005 . - 135P ; 21.5×14.5.
Langues : Français (fre)
Mots-clés : DOMINATION Index. décimale : 020 Bibliothèques Sciences Résumé : Dans l’histoire de l’imposition de l’école française en Algérie, 18831 marque pour de nombreux analystes, historiens et sociologues, une césure entre deux grandes phases qui sont généralement identifiées pour celle antérieure à cette date comme celle du refus scolaire de la part de la population locale et pour la période qui la suit comme celle de la progressive montée d’une demande scolaire qui ne devient véritablement franche qu’à partir de l’entre-deux-guerres.
2Cependant, s’il est indéniable que l’intervention des « lois Ferry » a modifié sensiblement le paysage scolaire qui prévalait jusqu’alors en Algérie, en définissant une politique cohérente qui tranche avec celle de la période précédente faite d’hésitations et de tâtonnements, la périodisation qui en découle et qui distingue un avant et un après les lois laïques demeure à notre sens réductrice à maints égards des ambiguïtés qui ont accompagné l’implantation du système scolaire français.
2 Pour le secondaire, le nombre d’élèves algériens musulmans scolarisés en 1938, par exemple, était (...)
3 85 % de la population est analphabète à la veille de l’indépendance selon M. Lacheraf. Voir Mostef (...)
4 La scolarisation des Algériens est sérieusement relancée bien que tardivement, par l’ordonnance du (...)
5 En 1889, le nombre d’élèves scolarisés était de l’ordre de 10 631 – filles comprises –, la populat (...)
3L’impact de l’école française repéré surtout à partir du constat unilatéral des seules autorités coloniales est ainsi principalement validé par la mesure statistique : la stagnation ou la progression des effectifs scolaires algériens dans le primaire deviennent à cet égard les principaux indices de la résistance ou de l’adhésion au système scolaire exogène. Or, à considérer le nombre d’étudiants qui sont passés par le système de l’enseignement secondaire et supérieur2 ou le taux d’analphabétisme relevé pour les années soixante3 ou même la part des élèves scolarisés dans le primaire – et ceci au moins jusqu’en 19584 – sur celle des enfants en âge d’être scolarisés5, le bilan scolaire colonial apparaît dérisoire n’eut été l’infléchissement tardif provoqué par la pression de la lutte de libération nationale.
4Pour qu’il y ait eu refus ou même demande scolaire, il eût fallu qu’il existât une volonté réelle et effective de scolarisation de la part des autorités coloniales, ce qui fut loin d’être le cas – même après 1883 – comme en témoignent les moyens alloués, les tergiversations et les obstacles mis ici et là à la scolarisation massive des Algériens.
6 C’est notamment la thèse de Y. Turin. Voir YvonneTurin, Affrontements culturels dans l’Algérie col (...)
5L’histoire de la politique scolaire coloniale n’a jamais été ce lent mouvement de civilisation des populations locales présentes seulement par leur refus6. Elle apparaît plutôt comme un processus profondément contradictoire dont les déterminants sont à rechercher aussi bien chez les émetteurs de cette politique qu’au niveau de ses récepteurs. Elle se laisse donc apprécier moins en termes d’effectifs algériens qui ont transité par le système de l’enseignement colonial qu’en termes de rapport de communication. Il importe de saisir, au-delà du contenu de l’émission et dans la perspective de ce qu’est l’école aujourd’hui en Algérie et de ce qu’elle représente, la manière dont le message, ici l’école, est capté, interprété et assimilé à partir des caractéristiques propres de la société réceptrice.
6La politique scolaire coloniale a été très tôt et jusqu’à une date tardive prise au piège d’une contradiction insurmontable : scolariser, c’est acculturer mais c’est aussi éveiller les consciences et courir le risque de mettre en cause le rapport colonial. Cette ambiguïté apparaît constitutive du projet colonial et inhérente au type même de colonisation. Les hésitations qui ont caractérisé la période de l’immédiate intrusion coloniale se révèlent de ce point de vue comme les prémices d’une caractéristique qui va traverser toute la politique scolaire coloniale et ceci jusqu’à la veille de l’indépendance.Réservation
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