Titre : |
Nous étions des êtres vivants |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Nathalie Kuperman, Auteur |
Editeur : |
[Paris] : Gallimard |
Année de publication : |
2010 |
Collection : |
Collection Folio, ISSN 0768-0732 num. 5340 |
Importance : |
229 p |
Présentation : |
couv. ill. en coul. |
Format : |
18 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-07-044563-9 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
« Cela faisait maintenant une année entière que nous étions à vendre. Nous avions peur de n'intéresser personne, peur du plan social. On attendait le grand jour, le jour des pleurs, des adieux, et peut-être éprouvions-nous quelque plaisir à rendre poignantes, par avance, ces heures où nos vies basculeraient, où nous serions tous dans le même bateau, agrippés les uns aux autres avant de nous quitter pour toujours. Et puis, un jour, alors que nos habitudes avaient repris le dessus et que nous continuions à travailler comme si rien ne devait advenir, on nous a réunis pour nous annoncer qu'un acquéreur potentiel était en pourparlers. Des sourires se sont peints, des grimaces aussi. Nous avions cessé d'y croire. Retourner à l'espoir n'était pas chose simple. » Ils étaient des êtres vivants, ils se retrouvent soudain au bord du néant social. Nathalie Kuperman fait entendre, non sans humour ni colère, leurs voix intérieures, ponctuées en basse continue par le choeur des salariés : un chant de notre époque. |
Nous étions des êtres vivants [texte imprimé] / Nathalie Kuperman, Auteur . - [Paris] : Gallimard, 2010 . - 229 p : couv. ill. en coul. ; 18 cm. - ( Collection Folio, ISSN 0768-0732; 5340) . ISBN : 978-2-07-044563-9 Langues : Français ( fre)
Résumé : |
« Cela faisait maintenant une année entière que nous étions à vendre. Nous avions peur de n'intéresser personne, peur du plan social. On attendait le grand jour, le jour des pleurs, des adieux, et peut-être éprouvions-nous quelque plaisir à rendre poignantes, par avance, ces heures où nos vies basculeraient, où nous serions tous dans le même bateau, agrippés les uns aux autres avant de nous quitter pour toujours. Et puis, un jour, alors que nos habitudes avaient repris le dessus et que nous continuions à travailler comme si rien ne devait advenir, on nous a réunis pour nous annoncer qu'un acquéreur potentiel était en pourparlers. Des sourires se sont peints, des grimaces aussi. Nous avions cessé d'y croire. Retourner à l'espoir n'était pas chose simple. » Ils étaient des êtres vivants, ils se retrouvent soudain au bord du néant social. Nathalie Kuperman fait entendre, non sans humour ni colère, leurs voix intérieures, ponctuées en basse continue par le choeur des salariés : un chant de notre époque. |
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