Titre : |
Commentaires sur la société du spectacle 1988 |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Guy Debord, Auteur |
Mention d'édition : |
4 édition |
Editeur : |
Paris : Gallimard |
Année de publication : |
1992 |
Importance : |
p113 |
Format : |
20.5*14 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-07-072807-7 |
Langues : |
Français (fre) Langues originales : Français (fre) |
Mots-clés : |
Commentaires sur la société du spectacle |
Index. décimale : |
700Arts |
Résumé : |
"J'ai du reste ajouté en leur temps d'autres observations touchant les plus remarquables nouveautés que le cours ultérieur du même processus devait faire apparaître. En 1979, à l'occasion d'une préface destinée à une nouvelle traduction italienne, j'ai traité des transformations effectives dans la nature même de la production industrielle, comme dans les techniques de gouvernement, que commençait à autoriser l'emploi de la force spectaculaire.
En 1988, les Commentaires sur la société du spectacle ont nettement établi que la précédente "division mondiale des tâches spectaculaires", entre les règnes rivaux du "spectaculaire concentré" et du "spectaculaire diffus", avait désormais pris fin au profit de leur fusion dans la forme commune du "spectaculaire intégré". C'est cette volonté de modernisation et d'unification du spectacle, liée à tous les autres aspects de la simplification de la société, qui a conduit en 1989 la bureaucratie russe à se convertir soudain, comme un seul homme, à la présente idéologie de la démocratie : c'est-à-dire la liberté dictatoriale du Marché, tempérée par la reconnaissance des Droits de l'homme spectateur.
En 1991, les premiers effets de la modernisation ont paru avec la dissolution complète de la Russie. Là s'exprime, plus franchement encore qu'en Occident, le résultat désastreux de l'évolution générale de l'économie. Le désordre n'en est que la conséquence. Partout se posera la même redoutable question, celle qui hante le monde depuis deux siècles : comment faire travailler les pauvres, là où l'illusion a déçu, et où la force s'est défaite ?" Avertissement pour la troisième édition française de La Société du Spectacle |
Commentaires sur la société du spectacle 1988 [texte imprimé] / Guy Debord, Auteur . - 4 édition . - [S.l.] : Paris : Gallimard, 1992 . - p113 ; 20.5*14 cm. ISBN : 978-2-07-072807-7 Langues : Français ( fre) Langues originales : Français ( fre)
Mots-clés : |
Commentaires sur la société du spectacle |
Index. décimale : |
700Arts |
Résumé : |
"J'ai du reste ajouté en leur temps d'autres observations touchant les plus remarquables nouveautés que le cours ultérieur du même processus devait faire apparaître. En 1979, à l'occasion d'une préface destinée à une nouvelle traduction italienne, j'ai traité des transformations effectives dans la nature même de la production industrielle, comme dans les techniques de gouvernement, que commençait à autoriser l'emploi de la force spectaculaire.
En 1988, les Commentaires sur la société du spectacle ont nettement établi que la précédente "division mondiale des tâches spectaculaires", entre les règnes rivaux du "spectaculaire concentré" et du "spectaculaire diffus", avait désormais pris fin au profit de leur fusion dans la forme commune du "spectaculaire intégré". C'est cette volonté de modernisation et d'unification du spectacle, liée à tous les autres aspects de la simplification de la société, qui a conduit en 1989 la bureaucratie russe à se convertir soudain, comme un seul homme, à la présente idéologie de la démocratie : c'est-à-dire la liberté dictatoriale du Marché, tempérée par la reconnaissance des Droits de l'homme spectateur.
En 1991, les premiers effets de la modernisation ont paru avec la dissolution complète de la Russie. Là s'exprime, plus franchement encore qu'en Occident, le résultat désastreux de l'évolution générale de l'économie. Le désordre n'en est que la conséquence. Partout se posera la même redoutable question, celle qui hante le monde depuis deux siècles : comment faire travailler les pauvres, là où l'illusion a déçu, et où la force s'est défaite ?" Avertissement pour la troisième édition française de La Société du Spectacle |
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