Titre : |
Psyche au cinema : poème en prose |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Marcel Dugas (1883-1947), Auteur ; Sylvain Campeau (1960-....), Préfacier, etc. |
Editeur : |
Triptyque |
Année de publication : |
DL 1998 |
Importance : |
1 vol. (118 p.) |
Présentation : |
portr. |
Format : |
19 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-89031-315-6 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
psyché cinéma poème |
Résumé : |
Adieu, Psyché !
J’ai ramassé en faisceau, avec quelques instruments de ton supplice, des roses fanées, des sensations refroidies, toute une moisson de désirs crucifiés, de vœux inassouvis. Emporte-les.
Dans un moment, ô Psyché, le propriétaire du cinéma viendra annoncer que tu es morte. Bois ce breuvage amer que ma cruauté a su distiller : c’est ta ciguë ! Et sache mourir en écoutant geindre une dernière fois tes blessures.
Meurs, ô Psyché, parce que tu fus juste et que tu as chéri ta vérité. Je garderai le souvenir de tes yeux glauques où semblait s’être arrêtée une mer.
Je ricanerai éternellement de la fièvre qui montait de tes veines, et de ces biens qui, en toi, se changeaient en angoisses.
Mais avant qu’il ne subsiste de ta vertu qu’un souvenir indécis, je te presse en ma poitrine dilatée, chère pauvresse éblouie, si morte d’avoir vécue, et pourtant encore frémissante d’être rivée à la loi commune du sacrifice et de la mort.
Adieu, ma tragique Psyché ! |
Psyche au cinema : poème en prose [texte imprimé] / Marcel Dugas (1883-1947), Auteur ; Sylvain Campeau (1960-....), Préfacier, etc. . - [S.l.] : Triptyque, DL 1998 . - 1 vol. (118 p.) : portr. ; 19 cm. ISBN : 978-2-89031-315-6 Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
psyché cinéma poème |
Résumé : |
Adieu, Psyché !
J’ai ramassé en faisceau, avec quelques instruments de ton supplice, des roses fanées, des sensations refroidies, toute une moisson de désirs crucifiés, de vœux inassouvis. Emporte-les.
Dans un moment, ô Psyché, le propriétaire du cinéma viendra annoncer que tu es morte. Bois ce breuvage amer que ma cruauté a su distiller : c’est ta ciguë ! Et sache mourir en écoutant geindre une dernière fois tes blessures.
Meurs, ô Psyché, parce que tu fus juste et que tu as chéri ta vérité. Je garderai le souvenir de tes yeux glauques où semblait s’être arrêtée une mer.
Je ricanerai éternellement de la fièvre qui montait de tes veines, et de ces biens qui, en toi, se changeaient en angoisses.
Mais avant qu’il ne subsiste de ta vertu qu’un souvenir indécis, je te presse en ma poitrine dilatée, chère pauvresse éblouie, si morte d’avoir vécue, et pourtant encore frémissante d’être rivée à la loi commune du sacrifice et de la mort.
Adieu, ma tragique Psyché ! |
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